- EAN13
- 9782818047811
- ISBN
- 978-2-8180-4781-1
- Éditeur
- P.O.L.
- Date de publication
- 22/08/2019
- Collection
- Essais
- Nombre de pages
- 192
- Dimensions
- 20,5 x 14 x 1,6 cm
- Poids
- 240 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le ghetto intérieur
Prix des Libraires de Nancy - Le Point 2019
Grand prix SGDL de la fiction 2020
De Santiago H. Amigorena
P.O.L.
Essais
Offres
Autre version disponible
Buenos-Aires, 1940.
Des amis juifs, exilés, se retrouvent au café. Une question : que se passe-t-il dans cette Europe qu'ils ont fuie quelques années plus tôt en bateau ? Difficile d'interpréter les rares nouvelles. Vicente Rosenberg est l'un d'entre eux, il a épousé Rosita en Argentine. Ils ont deux enfants. Mais Vicente pense surtout à sa mère qui est restée en Pologne, à Varsovie. Que devient- elle ? Elle lui écrit une petite dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l'une d'elle, il peut lire : « Tu as peut-être entendu parler du grand mur que les Allemands ont construit. Heureusement la rue Sienna est restée à l'intérieur, ce qui est une chance, car sinon on aurait été obligés de déménager. » Ce sera le ghetto de Varsovie. Elle mourra déportée dans le camp de Treblinka II - « ce camp où en un an, les nazis avaient réussi à éliminer près d'un million de personnes. » C'était l'arrière-grand-mère de l'auteur.
Santiago Amigorena écrit le roman du silence, celui de sa famille partie en Argentine pour fuir le nazisme. Il raconte surtout le « ghetto intérieur » de l'exil. La vie mélancolique d'un homme qui crée une famille, s'invente une vie à l'étranger, tout en devinant puis comprenant la destruction de sa famille en cours, et de millions de personnes. Vicente et Rosita étaient les grands-parents de l'auteur qui écrit aujourd'hui : « Il y a vingt-cinq ans, j'ai commencé un livre pour combattre le silence qui m'étouffe depuis que je suis né ». Ce roman est l'histoire de l'origine de ce silence.
Des amis juifs, exilés, se retrouvent au café. Une question : que se passe-t-il dans cette Europe qu'ils ont fuie quelques années plus tôt en bateau ? Difficile d'interpréter les rares nouvelles. Vicente Rosenberg est l'un d'entre eux, il a épousé Rosita en Argentine. Ils ont deux enfants. Mais Vicente pense surtout à sa mère qui est restée en Pologne, à Varsovie. Que devient- elle ? Elle lui écrit une petite dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l'une d'elle, il peut lire : « Tu as peut-être entendu parler du grand mur que les Allemands ont construit. Heureusement la rue Sienna est restée à l'intérieur, ce qui est une chance, car sinon on aurait été obligés de déménager. » Ce sera le ghetto de Varsovie. Elle mourra déportée dans le camp de Treblinka II - « ce camp où en un an, les nazis avaient réussi à éliminer près d'un million de personnes. » C'était l'arrière-grand-mère de l'auteur.
Santiago Amigorena écrit le roman du silence, celui de sa famille partie en Argentine pour fuir le nazisme. Il raconte surtout le « ghetto intérieur » de l'exil. La vie mélancolique d'un homme qui crée une famille, s'invente une vie à l'étranger, tout en devinant puis comprenant la destruction de sa famille en cours, et de millions de personnes. Vicente et Rosita étaient les grands-parents de l'auteur qui écrit aujourd'hui : « Il y a vingt-cinq ans, j'ai commencé un livre pour combattre le silence qui m'étouffe depuis que je suis né ». Ce roman est l'histoire de l'origine de ce silence.
Commentaires des lecteurs
Certaines lectures sont difficiles à commenter, souvent celles lues d'un seul tenant. J'ai retrouvé la même quiétude dans la voix de l'auteur que dans sa narration. Un style posé, des phrases nettes, essentielles. Buenos Aires, 1940, Vicente Rosenberg est bien ...
Lire la suiteCe roman est bouleversant. C'est un hommage tout en pudeur de l'auteur à son grand-père. Vicente Rosenberg a fui Varsovie pour une vie meilleure à Buenos Aires. Mais il laisse là-bas sa famille et va vivre à distance l'enfermement dans ...
Lire la suitefamille, ghetto
C’est le premier roman que je lis de cet auteur argentin qui écrit en français. Mais sans le savoir, je le connaissais déjà car il a participé à l’écriture de nombreux films, notamment ceux de Cédric Klapisch. Revenons-en à ce ...
Lire la suiteVaincre le silence
Ce texte est une pépite ! Le ghetto intérieur, c'est surtout la culpabilité qui va pousser Vicente au silence. Parce que l'horreur nazie n'a pas de mots. Parce que parfois on a l'impression que si on ne dit pas les ...
Lire la suiteLa culpabilité, ce n'est pas forcément avoir appuyé sur la gâchette, ça peut aussi être ne rien avoir fait. Ne pas avoir dit assez fort. Ne pas avoir été là. ou même ne pas avoir été né. Ce roman splendide ...
Lire la suite