Avenue des Géants

Marc Dugain

Gallimard

  • Conseillé par
    25 novembre 2012

    Etats-Unis, tueur en série

    Comme il est simple de tuer, finalement. De façon autorisée avec la guerre du Viet Nam ; de façon délictuelle lorsque l'on tue ses grands-parents. C'est là que la vie d'Al bacsule.

    L'auteur nous la raconte sous le "je", celui sous lequel se cache l'identité du tueur. Un tueur qui se voile la face sur ses crimes, mais pas sur sa personnalité (il est capable de reconnaître que son mariage sera un échec avant même de se marier).

    La proximité entre l'enquêteur Duigan (/Dugain) et le tueur m'a fait frissonner, le terrible Al allant jusqu'à demander la main de sa propre fille. De là se pose la question de la proximité de l'écrivain avec son sujet. En sortira-t-il sain d'esprit ?...

    Revenons à Al : comme un moustique sachant que la lumière va le tuer, Al ne peut s'empêcher de revenir voir et même habiter chez sa mère.

    Un tueur froid et calculateur qui courrait encore si il ne s'était pas dénoncé.

    Mais au moins, il a fait avancer la recherche sur les tueurs en série....

    L'image que je retiendrai :

    Celle d'Al Kenner qui, grâce à ce qu'il a appris sur la psychologie, aide la police à trouver un autre tueur en série, qu'il retrouvera en prison plus tard.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2012/11/07/25485479.html


  • Conseillé par
    20 avril 2012

    Al Kenner est un adolescent qui  mesure 2 mètres 20 et qui possède un QI plus élevé que celui d’Einstein. Elevé par ses grands-parents paternels,  sa vie bascule  le jour de l’assassinat de JF Kennedy.  A quatorze ans, il les tue de sang froid.

    Mais quel livre ! Captivant et  terrifiant à la fois ! Marc Dugain se glisse dans la peau d’Al Kenner, un serial killer qui purge toujours sa peine derrière des barreaux d’une prison en Californie. La descente aux enfers commence le 22 novembre 1963, date du décès de JFK. Malgré son intelligence supérieure, le jeune homme est en proie à des pulsions meurtrières. Après l'assassinat de ses grands-parents, il  se dénonce et est interné en hôpital psychiatrique. Al a compris quel rôle il devait jouer pour redevenir libre. Au bout de cinq années, il en ressort.

    Mais l’individu n’a pas changé. Doté d’une personnalité complexe qui se bat intérieurement contre ses propres démons, il devient l'ami du chef de la police criminelle. Dans cette Amérique qui panse ses plaies de la guerre du Vietnam et où les mouvements hippies voient le jour, Al se débat dans ses propres souffrances. 

    L’auteur a fouillé, creusé la psychologie du personnage. Dès le départ, on sait qu'Al Kenner sera de retour en prison mais la clé n’est fournie qu’à la fin de ce roman qui se lit comme un très, très bon thriller. Mars Dugain nous immerge dans l’Amérique des années 60-70 et c’est terriblement réussi ! 

    Une grande claque!!!