- EAN13
- 3412036300103
- Éditeur
- HERMENEUT REVUE
- Date de publication
- 24/11/2022
- Dimensions
- 23 x 14 x 1,2 cm
- Poids
- 350 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L'intime, la pudeur et le sacré
Anthropologie et psychopathologie phénoménologique
Contributions de Jean Greisch, Emmanuel Falque, Pierre-Étienne Schmit, Michèle Gennart, Carla Canullo, Patrick Leconte
Hermeneut Revue
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L’intime est une question négligée dans les sciences humaines. A peine est-il différencié du privé, de l’intériorité, du propre, du non-dit, du quant-à-soi. Cette intimité ne serait-elle qu’affective ou sexuelle? Non. Une telle réduction appauvrirait considérablement le sens des rencontres humaines, si riche et subtil entre ce qui se dit, ce qui se préserve, se sous-entend ou se tait. Ou, tout simplement, se retient.
Pourquoi la si précieuse retenue qui vise et protège ces espaces d’intimité n’a-t-elle jamais, en Occident, été conceptualisée et valorisée? N’y-aurait-il dans les mouvements de la vie, dans les directions de sens, que celles qui dévoilent, traversent, découvrent, rendent équivalents ou transparents? Devons-nous toujours tout exhiber pour se rencontrer et comprendre? Tout doit-il ou peut-il se traduire, se réduire, se phénoménaliser?
La pudeur est un concept qui a été davantage travaillé par la philosophie et l’anthropologie. Ce qui est avancé ici, dans certains textes, est que cette pudeur réalise une proto-expérience du sacré; un sacré précisément constitué de la capacité de se retirer, de s’interrompre, de faire retenue, de s’inhiber aussi, pour reconnaître, saluer quelque chose qui est précieux, immense, qui nous dépasse et dont nous voulons prendre soin.
Le travail qui s’expose ici ne prétend pas seulement explorer une question anthropologique, celle des corrélations entre intime, pudeur et sacré mais veut oeuvrer à d’autres fins : à la reconnaissance des diverses formes et possibilités du sacré, à montrer que dans certaines attitudes simples de notre vie – telle la retenue, le retrait, la réserve – il y a déjà du sacré; d’un sacré ou d’une spiritualité aussi bien avec que sans dieux (laïc). Ce travail de valorisation de la pudeur en tant que proto-expérience du sacré est nécessaire pour le dialogue entre les coutumes, les sociétés, les civilisations, notamment celles d’Orient et d’Occident; il est nécessaire car de grandes lignes de fractures se dessinent sur ces questions.
Pourquoi la si précieuse retenue qui vise et protège ces espaces d’intimité n’a-t-elle jamais, en Occident, été conceptualisée et valorisée? N’y-aurait-il dans les mouvements de la vie, dans les directions de sens, que celles qui dévoilent, traversent, découvrent, rendent équivalents ou transparents? Devons-nous toujours tout exhiber pour se rencontrer et comprendre? Tout doit-il ou peut-il se traduire, se réduire, se phénoménaliser?
La pudeur est un concept qui a été davantage travaillé par la philosophie et l’anthropologie. Ce qui est avancé ici, dans certains textes, est que cette pudeur réalise une proto-expérience du sacré; un sacré précisément constitué de la capacité de se retirer, de s’interrompre, de faire retenue, de s’inhiber aussi, pour reconnaître, saluer quelque chose qui est précieux, immense, qui nous dépasse et dont nous voulons prendre soin.
Le travail qui s’expose ici ne prétend pas seulement explorer une question anthropologique, celle des corrélations entre intime, pudeur et sacré mais veut oeuvrer à d’autres fins : à la reconnaissance des diverses formes et possibilités du sacré, à montrer que dans certaines attitudes simples de notre vie – telle la retenue, le retrait, la réserve – il y a déjà du sacré; d’un sacré ou d’une spiritualité aussi bien avec que sans dieux (laïc). Ce travail de valorisation de la pudeur en tant que proto-expérience du sacré est nécessaire pour le dialogue entre les coutumes, les sociétés, les civilisations, notamment celles d’Orient et d’Occident; il est nécessaire car de grandes lignes de fractures se dessinent sur ces questions.
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