Petit journal de bord des frontières, Un vibrant témoignage sur l'immigration
EAN13
9782369561149
Éditeur
Intervalles
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Petit journal de bord des frontières

Un vibrant témoignage sur l'immigration

Intervalles

Indisponible
Récit des désillusions d'un immigré
Après une enfance albanaise durant laquelle les minijupes des animatrices de
la télévision italienne résument à ses yeux la vie en Occident, Gazmend
Kapllani franchit un jour la frontière grecque dans l’espoir d’une vie
meilleure. Mais la Terre Promise ne lui réserve pas l’accueil amical auquel il
s’attendait : nulle speakerine légèrement vêtue en signe de bienvenue, et pas
la moindre trace d’un sourire bienveillant sur le visage des autochtones.
Parqué dans un centre de rétention pour immigrés, il commence à entrevoir la
dure réalité de la condition qui sera désormais la sienne. Lui et ses
camarades albanais bâtissent dans leurs rêves un futur en Grèce où le travail
leur apporte succès et fortune, un futur qui restera à l’état de chimère pour
la plupart d’entre eux. L’absurdité de ces châteaux en Espagne comme celle de
leur condition n’en rend leur quotidien que plus cruel.
Avec autant de recul que d’engagement, d’humour que d’indignation, Kapllani
mêle le récit de son expérience à une méditation sur ce qu’il appelle « le
syndrome des frontières » pour composer un premier livre d’une acuité et d’une
vigueur extraordinaires.

L'auteur nous livre avec humour dans cette autobiographie le choc des cultures
entre l'Orient et l'Occident

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

\- "Un livre original, à la fois sensible, critique et détaché." (Catherine
Simon, Le Monde des Livres)
\- "Une chronique simple et juste de l’immigration européenne aujourd’hui."
(Bertrand Guillot, Standard)
\- "Cette brève autobiographie est un délice de lecture, émouvant, drôle,
écrit à la pointe sèche. Plus efficace que bien des ouvrages sociologiques sur
le sujet." (Jacqueline Remy, Marianne)
\- "Une réflexion sur la condition d’immigré, où le burlesque et l’humour sont
opposés au déracinement." (Globe-trotters magazine)

A PROPOS DE L'AUTEUR

Gazmend Kapllani est né en 1967 en Albanie. En janvier 1991, il immigre en
Grèce, où il travaille comme ouvrier du bâtiment, cuisinier et kiosquier, tout
en poursuivant des études à l’université d’Athènes, où il soutient un doctorat
sur la représentation des Albanais dans la presse grecque et des Grecs dans la
presse albanaise. C’est aujourd’hui un auteur en vue, un dramaturge et poète
reconnu, et son éditorial bihebdomadaire dans le plus grand quotidien grec, Ta
Nea, fut une référence dans le monde des médias grecs et plus largement
balkaniques. Il a désormais renoncé à ses activités de journaliste pour se
consacrer à l’écriture. À travers ses éditoriaux et ses romans, il s’est fait
l’ardent défenseur des droits de l’homme, de la justice et des minorités.

EXTRAIT

Vous vous demandez sans doute : pourquoi nous racontes-tu tout cela ? Le fait
est que l’immigré, surtout un immigré de la première génération, n’a qu’un
seul choix au début, celui de se taire. Au fond de lui cohabitent la peur, la
prudence, le choc lié à son départ, le choc du premier contact avec un pays
inconnu, le sentiment de n’être pas le bienvenu, la rancœur, la nostalgie de
la patrie et son reniement tout à la fois, la culpabilité et la colère.
L’immigré est un être complexe, tellement peu sûr de lui qu’il redoute de se
livrer. Il suffit d’un petit signe en face, un signe de refus ou
d’indifférence, du genre : « Qu’est-ce que ça peut bien me faire, mon ami, de
savoir d’où tu viens et par quoi tu es passé ? » Et l’immigré se sent
ridicule, vulnérable, défiguré…
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