Algéries 50, Recueils de récits courts
EAN13
9782350743660
Éditeur
Magellan & Cie
Date de publication
Collection
Les Ancres contemporaines
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Algéries 50

Recueils de récits courts

Magellan & Cie

Les Ancres contemporaines

Indisponible
25 écrivains algériens et français s'expriment sur les cinquante dernières
années de l'Algérie

Le travail littéraire présenté dans cet ouvrage, fait à plusieurs mains, ne
prétend à rien, absolument rien d’autre que l’expression de subjectivités,
individuelles, intimes, de femmes et d’hommes, aux horizons tout aussi
éclatés, aux aspirations non moins variées, tous évoquant leur rapport à
l’Algérie. Ce qui leur a été demandé, récit, témoignage ou fiction, et qu’ils
expriment avec talent. Ils sont Algériens vivant en Algérie. Et l’amertume les
étreint, tordant leurs mots. Dans leurs textes, une guerre cache l’autre,
l’occulte même et l’amertume fait oublier les rêves nourris par plusieurs
générations.

Rêves extirpés, arrachés, douleurs lancinantes, cicatrices profondes, tels se
présentent-ils à nous, nus et libres, la rage au ventre, le verbe sanglant.
Ils sont Algériens, vivant en Europe, en particulier en France, et l’exil
enrichit leur vision et leur regard. Attendris, sans altérer leur lucidité ni
leur capacité créatrice, triturant les mots, les ciselant, pour dire la terre
algérienne, ses blessures et les espérances de ses enfants. Ils sont Français,
nés en Algérie, y ayant vécu et / ou travaillé pour certains, l’ayant
seulement visité pour d’autres, et leurs sentiments sont empreints d’amour,
leurs mots irrigués d’indulgence, de bienveillance aussi et d’espoir.

Avec Jérôme Ferrari, Jean-Pierre Han, Roland Strahm, Marie-Joëlle Rupp, Nadia
Roman, Arezki Metref, Rachid Mokhtari, Lazhari Labter, Brahim Hadj-Slimane,
Leila Marouane, Anouar Benmalek, Alice Cherki, Abdelkader Djemaï, Yves
Ouahnon, José Lenzini, Yahia Belaskri, Fatéma Bekhaï, Elsa Dassi, Mabrouk
Rachedi, Fatima Besnaci-Lancou, Rémi Yacine, Nathalie Philippe, Christiane
Chaulet-Achour et Bernard Magnier.

Un recueil de textes intenses, émouvants qui nous font revenir sur les moments
d’horreur mais aussi de bonheur et de beauté en Algérie

EXTRAIT

J’avais neuf ans en 1954. J’habitais avec mes parents et mes frères dans une
ville aux portes de Paris, un imposant pavillon bourgeois sur une avenue
bordée de tilleuls. Cette avenue menait d’un grand et joli parc, vestige du
XVIIIe siècle, à un modeste quartier construit de petits immeubles. Notre
maison était à la «frontière» et je la franchissais souvent car c’est dans les
rues sans arbres, de l’autre côté, que se trouvaient les commerces.

C’est en allant acheter du pain que je rencontrai littéralement pour la
première fois un Algérien. C’était au début de l’automne, la Toussaint n’était
pas très loin. L’Algérie ne m’était pas tout à fait inconnue, je l’avais
située dans notre grand atlas Schrader et Gallouédec. C’était, de l’autre côté
de la mer, une partie de cette immense tache rose qui indiquait l’Empire
français, je savais aussi que des hommes venus de là-bas pour travailler
habitaient un foyer situé loin, au-delà du quartier voisin, dans une autre
commune.

A PROPOS DE LA COLLECTION

Heureux qui comme… est une collection phare pour les Editions Magellan, avec
10 000 exemplaires vendus chaque année.
Publiée en partenariat avec le magazine Géo depuis 2004, elle compte
aujourd’hui 92 titres disponibles, et pour bon nombre d’entre eux une
deuxième, troisième ou quatrième édition.
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