L'homme qui cherche l'amour
EAN13
9782315005710
Éditeur
Max Milo Editions
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

L'homme qui cherche l'amour

Max Milo Editions

Indisponible
Lors de sa dernière audience, le juge Pott traite publiquement ses deux
assesseurs de crétins, puis va présenter sa démission au Procureur général de
la République. Il quitte la carrière juridique pour s'engager dans un cirque.
Dans ses propres termes, il quitte le domaine des "vengeances tarifées" pour
un monde sans prétentions moralisatrices. Alors, pour ce révolté, commence une
autre vie, ou plutôt un vagabondage à travers le monde en compagnie d'une
femme. Ils semblent liés l'un à l'autre par l'amour. Ou du moins, ils se le
disent. Il le croient même. Mais la convention suprême de l'amour suit le
destin de la carrière juridique de Pott. Dans un ultime face-à-face, la
compagne de Pott résume son analyse de leurs rapports : "La stupidité est un
état de grâce." Même l'amour ne résiste pas à l'intelligence. Publié pour la
première fois en 1931, ce roman a connu un immense succès. Sans doute par
effet de surprise : non seulement en raison de l'étrangeté scandaleuse de
l'histoire, mais surtout en raison du ton. Claquant, subtil, ironique et
désespérément honnête; bref, intégralement moderne. L'Homme qui cherche
l'amour, comme les précédents romans de Pitigrilli, Dolico Blonde, Cocaïne,
Moïse et Monsieur Lévy, Leçons d'amour, sont des journaux intimes racontés au
public.

Biographie Le pseudonyme même de Pitigrilli résume un aspect essentiel de cet
écrivain paradoxal et scintillant que fut, de son vrai nom, Dino Segrè (1893 -
1975). Il se refusait à être Moi-écrivain. Pour lui, en effet, on n’écrit pas,
on est écrit. Écrire, c’est se faire le porte-parole des lecteurs. Parti-pris
qui allait lui valoir quelques solides inimitiés dans le milieu littéraire
italien, et d’autant plus que Pitigrilli ne cachait pas son dédain pour les
penseurs professionnels. On ne peut s’empêcher d’évoquer un autre pseudonyme
célèbre, celui de son contemporain Kurt Sickert, plus connu sous le nom de
Malaparte. Par sa mère, Pitigrilli était le cousin germain de Carlo Levi,
l’auteur du chef-d’œuvre célèbre Le Christ s’est arrêté à Eboli. La
littérature coulait dans ses veines. Se sentit-il isolé du public italien par
sa judaïté ? Nul ne le dira pour lui. Toujours fut-il qu’il se convertit au
catholicisme. Dès 1920, Pitigrilli déferle, c’est le seul mot, sur son public.
En cette seule année-là, il publie deux livres à la fois, Mammiferi di lusso
(Sonzogno, Milan) et La cintura du castità (id). L’année suivante, encore deux
livres : Cocaina et Oltraggio al pudore (id). Le public lui fait un accueil
chaleureux, la critique, elle, s’énerve : on le mesure à son silence
croissant. Car il est bien connu que les augures du bon ton ne souffrent pas
qu’on triomphe sans leur truchement. En 1923 paraît La vergine a diciotto
carati (id) et en 1929, l’Esperimento di Pott (id), qui paraît deux ans plus
tard en traduction. Française, sous le titre L’Homme qui cherche l’amour
(Albin Michel). Le succès ne se dément pas. En 1931 : I vegetariani dell’amore
(Sonzogno) et en 1936, l’un de ses plus grands succès, Dolicocefala bionda
(id). On ne cesse de le réimprimer. Une rumeur funeste veut que Mussolini
l’apprécie. Crime en vérité impardonnable. Il est probable, en effet, que le
socialiste que fut Mussolini ait apprécié la critique sociale qui court comme
un fil au travers de l’œuvre de Pitigrilli. Peut-être le dictateur et
l’écrivain se sont-ils, en effet, rencontrés. Mais Pitigrilli a également
rencontré Picasso après la guerre. Néanmoins, la rumeur va se changer en
ragot. Pitigrilli passe pour "l’œil de Mussolini" à Paris. Nul doute que le
Duce était impatient de connaître l’humeur des cafés littéraires parisiens…
Bref. Voilà un argument de plus pour jeter l’anathème sur Pitigrilli.
Pitigrilli fasciste ? Mais comment se fait-il alors qu’il n’ait rien publié
sur le Fascio ? Rien publié pendant les années de guerre ? Il ne reprend, en
effet, ses publications qu’en 1948, chez le même éditeur, auquel il restera
fidèle toute sa vie, Sonzogno, et cette fois avec sept titres d’un coup, Mosè
et Il Cavalier Levi, Il farmacista a cavallo, Saturno, La piscina di Siloe, La
meravigliosa avventura, Lezioni d’amore, et Apollinaria. Sept titres ! Cela
indique bien plus une rétention de publication qui aura duré douze ans. Et
cela continue : 1949, Pitigrilli parla di Pitigrilli ; 1952, Il sesso degli
angeli ; 1953, Dizionario antiballistico et La moglie di Putifarro ; 1954,
Gusto per il mistero et Come quando fuori piove ; 1955, La donna degli
scimpanzé et L’"affaire" Susanna ; 1956, L’amore ha i giorni contati ; 1957, I
figli deformano il ventre et Il pollo non si mangia con le mani ; 1958, Amore
con la O maiuscola ; 1962, Il sacrosanto diritto di fregarsene ; 1963, trois
titres d’un coup une fois de plus L’ombelico di Adamo, I publicani e le
meretrici et Amore a prezzo fesso ; 1964, Odor di femmina et I Kukukuku ;
1965, Il dito nel ventilatore ; 1967, La donna di 30, 40, 50, 60 anni et La
bella et i curculionidi ; 1968, Queste, codeste et quelle ; 1970, Amori
Express ; 1971, Sette delitti ; 1974, Nostra Signora di Miss Tiff. Pitigrilli
meurt à Buenos-Aires à 82 ans. Il aura publié quarante-trois titres en
cinquante-cinq ans de carrière. Quarante-trois titres, et pas un mot de la
critique. Le fait est saisissant. La longueur du purgatoire de Pitigrilli est
comparable à celle de son contemporain Klabund. Ils connurent tous les deux un
succès fulgurant et ils appartenaient tous les deux à l’avant-guerre.
L’Allemand fut victime du Nazisme, qui ne voulait pas d’un sceptique et
l’Italien, victime indirecte du Fascisme, qu’il n’avait pas assez critiqué aux
yeux de l’intelligentsia d’après-guerre. Mais le purgatoire de Pitigrilli
s’est achevé plus tôt que celui de Klabund : en 1976, ce fut Umberto Eco qui
préfaça la réédition, toujours chez Sonzogno, de deux romans parmi les plus
célèbres de son compatriote, L’esperimento di Pott et Dolicocefala bionda. Son
admiration a rendu Pitigrilli à la littérature. Il nous restait à le rendre
aux lecteurs français. Bibliographie Mammiferi di lusso (Sonzogno, Milan
1920), La cintura du castità (1920), Cocaina (1921),Oltraggio al pudore
(1921), La vergine a diciotto carati (1923), l’Esperimento di Pott (1929),
L’Homme qui cherche l’amour (1931), I vegetariani dell’amore (1931), Dolico
blonde (1936), Mosè et Il Cavalier Levi (1948), Il farmacista a cavallo
(1948), Saturno (1948), La piscina di Siloe (1948), La meravigliosa avventura
(1948), Lezioni d’amore (1948), Apollinaria (1948), Pitigrilli parla di
Pitigrilli (1949); , Il sesso degli angeli (1952), Dizionario antiballistico
(1953), La moglie di Putifarro (1953) , Gusto per il mistero (1954) Come
quando fuori piove (1954), La donna degli scimpanzé (1955), L’"affaire"
Susanna (1955), L’amore ha i giorni contati (1956), I figli deformano il
ventre (1957), Il pollo non si mangia con le mani (1957), Amore con la O
maiuscola (1958), Il sacrosanto diritto di fregarsene (1962), L’ombelico di
Adamo (1963), I publicani e le meretrici (1963), Amore a prezzo fesso (1963),
Odor di femmina et I Kukukuku (1964), Il dito nel ventilatore (1965), La donna
di 30, 40, 50, 60 anni (1967), La bella et i curculionidi (1967), Queste,
codeste(1968), quelle (1968), Amori Express (1970), Sette delitti (1971),
Nostra Signora di Miss Tiff (1974).
S'identifier pour envoyer des commentaires.