- EAN13
- 9782271127303
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 12/09/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - "CNRS Éditions" 26,00
De l'autre côté de la Corne d'Or, face à Sainte-Sophie et au palais du Sultan,
s'étend un quartier d'Istanbul un peu singulier, Beyoğlu. Dans notre
imaginaire contemporain, celui qu'on nommait autrefois Pera ou " la ville
franque " reste un mythe. Des générations d'écrivains et d'artistes, aussi
bien turcs qu'étrangers, s'y sont précipitées et perdues au XIXe siècle, en
quête de modernité, d'altérité et d'avant-garde. Là, dans ce miroir de Paris,
a bouillonné toute la vie intellectuelle et éditoriale turque, rythmée par les
battements et métamorphoses du quartier depuis les années 1870. Avec le siècle
et à mesure que son paysage architectural se dégrade, ses ruines sont devenues
la scène d'une bohème sans cesse renouvelée et le terreau d'une production
nationale.
De nombreux artistes turcs y puisent l'inspiration auprès de leurs frères
d'écriture, les Loti et autres Aragon. Ils y respirent l'air fascinant et
subversif des capitales culturelles d'alors, Paris ou New York, prêts à partir
sur les traces de leurs maîtres à penser, les Sartre ou les Beauvoir. Là
s'écrivent les textes qui confèrent leurs lettres de noblesse à la littérature
turque d'aujourd'hui (Attilâ Ilhan, Ferit Edgü, Demir Özlü ou Nedim Gürsel).
Timour Muhidine nous conduit dans ce Quartier latin d'Orient et, pour mieux
comprendre ce siècle de la bohème turque, nous entraîne entre la place de
Tünel et Taksim, au hasard des ruelles et des lieux de sociabilité où s'est
élaboré un art moderne.
s'étend un quartier d'Istanbul un peu singulier, Beyoğlu. Dans notre
imaginaire contemporain, celui qu'on nommait autrefois Pera ou " la ville
franque " reste un mythe. Des générations d'écrivains et d'artistes, aussi
bien turcs qu'étrangers, s'y sont précipitées et perdues au XIXe siècle, en
quête de modernité, d'altérité et d'avant-garde. Là, dans ce miroir de Paris,
a bouillonné toute la vie intellectuelle et éditoriale turque, rythmée par les
battements et métamorphoses du quartier depuis les années 1870. Avec le siècle
et à mesure que son paysage architectural se dégrade, ses ruines sont devenues
la scène d'une bohème sans cesse renouvelée et le terreau d'une production
nationale.
De nombreux artistes turcs y puisent l'inspiration auprès de leurs frères
d'écriture, les Loti et autres Aragon. Ils y respirent l'air fascinant et
subversif des capitales culturelles d'alors, Paris ou New York, prêts à partir
sur les traces de leurs maîtres à penser, les Sartre ou les Beauvoir. Là
s'écrivent les textes qui confèrent leurs lettres de noblesse à la littérature
turque d'aujourd'hui (Attilâ Ilhan, Ferit Edgü, Demir Özlü ou Nedim Gürsel).
Timour Muhidine nous conduit dans ce Quartier latin d'Orient et, pour mieux
comprendre ce siècle de la bohème turque, nous entraîne entre la place de
Tünel et Taksim, au hasard des ruelles et des lieux de sociabilité où s'est
élaboré un art moderne.
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