Un appartement sur Uranus, Préface de Virginie Despentes
EAN13
9782246820673
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Un appartement sur Uranus

Préface de Virginie Despentes

Grasset

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Au XIX siècle, lorsque l’homosexualité est inventée comme crime et maladie
mentale en Europe, l’écrivain Karl Heinrich Ulrich est le premier à se
déclarer «  uraniste  » et à affirmer les droits de «  ceux qui aiment
différemment  ». Après lui, Preciado refuse le protocole médico-légal de
changement de sexe et entreprend un projet de transformation de son corps et
de sa subjectivité via l’auto-administration de testostérone. Il relate cette
traversée, ce devenir «  homme-trans  »,   au fil de chroniques dans
Libération entamées comme Beatriz et poursuivies une fois devenu Paul.
Il y développe une philosophie politique dépassant les questions de sexualité
et évoque des questions politico-sociales comme le devenir néo-fasciste en
Europe, la crise grecque, les luttes zapatistes au Mexique, le conflit en
Catalogne.
Car la dualité sexuelle et son l’épistémologie binaire sont le cadre général
de nos sociétés «  technopatriarcales et hétérocentrées  ». La masculinité s’y
définit par le droit des hommes à donner la mort et la féminité par
l’obligation des femmes à donner la vie. L’hétérosexualité est à la fois une
politique du désir et un régime de gouvernement imposant un système de
violence et de domination. Face à ce régime, la culture queer et trans est
celle du l’expérimentation du genre et de la non-naturalisation des positions
de pouvoir. Les corps sont équivalents, le pouvoir est redistribué.
En devenant Paul, Preciado, «  dissident du système genre-genre  », met en
pratique la révolution sexuelle et politique qu’il appelle de ses vœux. Il
propose ainsi une cartographie de technologies du pouvoir aussi bien qu’une
guide des nouvelles stratégies de résistance à la norme.
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