Lola Bensky

Lily Brett

10-18

  • Conseillé par
    16 septembre 2017

    Enfant du rock et de la shoah

    « Lola n’avait pas le temps d’être triste. Elle était trop occupée à être de bonne humeur ».  Et pourtant fille de survivants d’Auschwitz, Lola a grandi avec la mort qui plane au-dessus de sa tête, ses parents ne parvenant pas à retrouver cette part d’eux-même anéantie dans les camps, où toute leur famille a été exterminée. Fin des années 60, à l’âge de19 ans, Lola fait le pari de la vie et de l’avenir. Elle quitte son pays, l’Australie, pour Londres puis New York, où elle interviewe les stars montantes du rock pour le journal « Rock-out ». Et c’est un comble, car elle n’a pas l’oreille musicale du tout et n’aime pas quand ça joue trop fort.  Mais elle a un goût profond pour les autres et plus particulièrement pour découvrir les faces cachées de ces personnalités hors du commun, dont le côté « star » fait habituellement écran. C’est ainsi qu’entre naïveté, futilité et gravité elle parle bigoudis avec Jimi Hendrix, de soupes au chou du gettho de Lodz avec Mick Jagger, de double faux cils à paillettes avec Cher, de cœur blessé avec Cat Stevens qui lui confie avoir « désespérément envie d’aimer quelqu’un », de régimes amaigrissants avec Mama Cass. Tant de rencontres inattendues, parfois dérangeantes et angoissantes - comme avec Jim Morrison - mais toujours fascinantes et surtout inoubliables.

    Bien que romancés par le souvenir, tous ces instants pleins de grâce de ce livre très attachant tirent leur force du fait

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