La fille de l'Irlandais, Roman

Susan Fletcher

J'ai Lu

  • 13 décembre 2012

    Eve Green, huit ans, de père inconnu, sa mère subitement morte, se trouve renvoyée chez ses grands-parents dans un petit village du beau et sauvage pays de Galles. Un univers dur, où les mesquineries et le mépris jalonnent sa vie d'écolière.

    Un jour, la plus jolie fille de la classe disparaît, et le microcosme villageois se met en ébullition: enquête, soupçons, mensonges, faux témoignages, vengeance, culpabilité.

    A huit ans, c'est une drôle d'initiation à la vie qui lui tombe dessus.

    Seuls deux amis réussissent à gagner sa confiance, jusqu'au jour où l'un d'eux disparaît à son tour...

    Vingt ans plus tard, enceinte de son premier enfant, Eve remet en place, dans la sérénnité et dans l'amour, le puzzle de sa vie.

    Voici le troisième roman de Susan Fletcher que je lis. Les pièces du puzzle s'imbriquent au fur et à mesure. Ce roman pourrait être seulement une histoire sombre et larmoyante mais il reflète plutôt un magnifique conte d'innocence perdue. Bien évidemment, j'ai apprécié la description des paysages sauvages. La nature est sublimée par la plume de Fletcher.

    Je reproche cependant trop d'allées et venues dans la narration, parfois je me suis perdue dans cette vision kaléidoscopique. J'aime beaucoup les romans de Susan Fletcher mais je préfère de loin Un Bûcher sous la neige.


  • Conseillé par
    3 décembre 2012

    Roman de Susan Fletcher.
    Eve, à 29 ans, se remémore l’été de ses huit ans. Depuis plusieurs mois, elle vivait chez ses grands-parents, essayant d’oublier le brusque décès de sa mère. Dans cette ferme perdue du Pays de Galle, Eve grandit librement, mais elle subit la vindicte de certains habitants du village. On lui reproche son insolence et ses cheveux roux, héritage d’un père qu’elle n’a jamais connu, mais dont le village garde un mauvais souvenir. « L’Irlandais. C’est ainsi qu’on l’appelle, comme si son nom était maudit. Comme si, en prononçant son nom à voix haute, on était sûr de ne pas aller au paradis. » (p. 59)


    Eve porte en elle une immense propension au mensonge. Difficile pour elle de se faire des amis à l’école. « Pour toute l’école, j’étais la nouvelle avec un sale caractère, un air sévère d’adulte, et de temps en temps une crise d’eczéma. » (p. 210) Elle dissimule à tous son amitié avec Billy le fou. Et dans le secret de son cœur, elle aime déjà celui qui partagera sa vie.
    L’été des huit ans d’Eve, une disparition secoue le village gallois : la jeune Rosie est introuvable. La peur se répand et les soupçons deviennent fous, d’autant plus qu’ils sont alimentés par les mensonges d’une enfant qui a la haine chevillée au cœur. Les rumeurs vont bon train : « Et si… ? On se pose cette question pour se faire du mal. » (p. 181) Des années plus tard, le mystère reste entier, mais le remords vient torturer les esprits.
    Mon avis est assez mitigé sur ce roman. J’ai aimé le mystère qui entoure le père d’Eve, cette lourde ascendance rousse. J’ai aimé fouiller dans la boîte secrète de la mère de la fillette. Mais je n’ai pas aimé l’intrigue qui entoure la disparition de Rosie. L’évènement est annoncé à maintes reprises dans la première partie du roman, puis viennent les recherches et les soupçons. Et là, j’ai trouvé que le tout s’enchaînait très mal. Enfin, je n’ai éprouvé aucune empathie pour cette enfant. Certes, elle a perdu sa mère. Certes, on ne lui fait pas de cadeaux au village. Mais Eve est une peste insolente et dissimulatrice.
    Dommage, j’attendais beaucoup de ce roman dont j’avais lu le plus grand bien sur le blog de Liliba. Et je suis d’autant plus déçue que j’avais éprouvé un immense plaisir à lire Un bûcher sous la neige, de la même auteure.