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    15 mars 2013

    Ce roman commence à Prague en 1910, année de naissance de Joseph Kaplan. D'origine juive, il quitte son pays pour faire ses études de médecin à Paris, découvre le Paris d'avant-guerre et devient un habitué des guinguettes où sa manière de danser fait tourner la tête des filles. Mais Joseph n'est pas physionomiste et ne se souvient pas de celles qui ont un jour fini dans son lit. Quand on lui propose un poste à Alger, il accepte et découvre une ville à laquelle il s'attache. Mais il est juif et il va devoir accepter un poste dans un endroit reculé, quitter ceux qu'ils aiment pour se mettre à l'abri. La boucle sera bouclée quand il reviendra à Prague, avec la femme qu'il aime pour y devenir père de famille et médecin. Le communisme est là et la vie est loin d'être facile.

    Mon plaisir d'écoute a été très inégal. J'ai failli abandonné dans la partie parisienne, tant j'ai trouvé ça lent et plat. Impossible de s'attacher à aucun personnage dans cette partie, Joseph étant vraiment un jeune homme superficiel qui ne fait pas attention à ce que ressent son père, pas plus qu'à ce que ressentent les jeunes filles qu'il croise. J'ai eu l'impression que l'auteur ne s'intéressait pas vraiment à cette partie, qu'elle était là pour mettre les éléments en place mais qu'il n'y avait pas d'âme. Je me suis un peu moins ennuyée dans la partie algérienne mais à peine. Ce n'est que lorsque Joseph rentre à Prague et subit les revers du communisme, puis accueille Che Guevara que j'ai vraiment aimé. Mais pour un moment trop court car l'histoire d'amour d'Elena, la fille de Joseph m'a à nouveau perdue.

    J'ai plusieurs reproches à faire à ce roman qui sont tout à fait personnels. Tout d'abord, le premier quart manque d'âme. Ensuite, je n'ai aimé Joseph que lorsqu'il est à Prague et encore, même là, je ne parviens pas à comprendre qu'il n'ait pas essayé de rechercher son père. D'ailleurs, ce n'est pas vraiment un battant, ce Joseph. On ne peut pas dire que l'amour filial l'étouffe. Et puis, comme toujours, le mélange d'Histoire et de fiction m'a gênée. Elena aurait tout aussi bien pu avoir une histoire d'amour avec un rebelle imaginaire, pourquoi choisir une figure mythique? D'ailleurs, dans mon esprit, j'en ai fait un autre personnage car je n'arrivais pas à imaginer Che Guevara dans ce rôle. Par contre, j'ai beaucoup aimé les références à Joseph K. de La Métamorphose de Kafka et la description de la vie sous le régime communisme.