Rencontre bilingue, anglais-français, avec la romancière écossaise Kerry Hudson pour son livre "la couleur de l'eau"
En partenariat avec "colères du présent"
Les deux se rencontrent le jour où la jeune femme vole une paire de chaussures dans la boutique. Leur histoire est racontée en alternant leurs points de vue. Un boy meets girl social, qui raconte les espoirs déçus, la galère, la fuite et la solitude.C'est le début d'une relation complexe, entre deux êtres abîmés, chacun dissimulant un lourd passé. Comment Alena, venue avec tant de projets de sa Russie natale, se retrouve-t-elle à la rue et sans papiers ? Pourquoi Dave vit-il comme en exil à quelques kilomètres de chez lui ? Qu'ont-ils bien pu traverser l'un et l'autre pour être si tôt désabusés ? Le parcours d'Alena, lié aux réseaux de prostitution, est chargé de compromissions, de peurs et d'espoirs étouffés. L'histoire de Dave part des cités anglaises, à l'horizon bien bas, celle d'un garçon aux rêves d'aventure mais trop obéissant et un peu lâche. Page après page, ils s'apprivoisent, se rapprochent - en prenant soin d'éviter leurs zones d'ombre qui, bien évidemment, finiront par les rattraper. Se gardant des clichés et du larmoyant, Kerry Hudson ne juge jamais ses personnages, elle les raconte, avec leurs fragilités et leurs faiblesses. De Londres à la Sibérie en passant par Moscou, elle tresse un récit d'une grande finesse et livre une moderne et atypique histoire d'amour.
Kerry Hudson est née à Aberdeen, en Ecosse. Son premier roman, «Tony Hogan m’a payé un ice-cream soda avant de me piquer maman», récit semi-autobiographique, se déroulait dans un univers à la «Trainspotting»: les cités écossaises, la défonce, l’errance sociale