Liz T. Autobiographie - Un voyage vampirique au coeur de la psyché d’Elizabeth Taylor, ou ce qu'elle aurait pu être
Présentation du livre par son auteur : Jean-Paul Manganaro et par Luca Salza : Université Lille 3
Tout ou presque est inventé ou réinventé au fil de l’écriture et pourtant, l’écrivain colle au genre au plus près. C’est sur la peau de Liz. T qu’il navigue, dans sa tête, dans ses sensations. Il ne s’éloigne pas d’elle de plus de quelques mètres, la suit comme un fantôme, comme une ombre s’efforçant de se faire complètement oublier pour lui laisser toute sa place, se coulant sur elle comme ces combinaisons de satin souple ou de soie qu’elle porte dans La Chatte sur un toit brûlant. Aussi ce roman - le mot «roman» figure bel et bien sur la couverture du livre - est-il, en sus d’un portrait rêvé de la star aux yeux violets, une exploration du savoir de soi, de la pensée de soi, de la perception que l’on peut avoir de soi-même, tout au long de sa vie, de l’enfance à l’âge adulte jusqu’au tranquille et scandaleux naufrage de la vieillesse... Pas de dates, peu d’éléments purement biographiques, historiques, qu’un oeil extérieur s’efforcerait de donner pour mieux cerner son sujet, tout est dans l’«auto», de soi à soi, dans les rêves, les fantasmes, les peurs, la volonté, les croyances, les désirs, les élans, les pensées vagabondes...
Jean-Paul Manganaro est professeur émérite de littérature italienne contemporaine à l’Université de Lille III. Essayiste, il a publié aux Éditions Dramaturgie le volume collectif Carmelo Bene (1977) et Douze mois à Naples, Rêves d’un masque (1983). Pour les Éditions du Seuil, il a publié Le Baroque et l’Ingénieur. Essai sur l’écriture de C.E. Gadda (1994) et Italo Calvino, romancier et conteur (2000). Il a traduit plus de 160 romans et textes italiens contemporains et pour les Éditions P.O.L les Œuvres complètes de Carmelo Bene (t. I, II, et III), et, pour ce même éditeur, il a publié François Tanguy et le Radeau, en 2008, et Federico Fellini. Romance, en 2009, Confusions de genres, en 2011