Rencontre avec Eric Simon pour son livre "Londres au fil des origines de la franc-maçonnerie" éd. Zeugma
À Londres, les francs-maçons, comme jadis les chevaliers du Temple, ont toujours occupé une place importante. Ce livre, unique en son genre, va vous entraîner dans les méandres de l’époque géorgienne, puis victorienne. C’est la ville du pasteur Jean-Théophile Désaguliers, huguenot de La Rochelle, celle de son ami James Anderson, du Docteur Johnson et de James Boswell. Ils vécurent ici, avides de découvertes, passionnés de sciences et de philosophie. Comme leur collègue Newton, ils connaissent bien la Royal Society, ancien collège des Invisibles. La plupart appartenaient à des loges, loges qui se réunissaient dans des arrière-salles de pubs, comme The Freemasons Tavern de Covent Garden, The Goose and Gridiron près du petit cimetière de la cathédrale Saint-Paul. Bien entendu, avant 1717, il y avait des loges dans lesquelles se retrouvaient des artisans, des négociants et quelques nobles, pour la plupart protestants. Dans les rues de Londres, dans le quartier de Soho, il était possible de croiser Cagliostro, le petit Mozart ou cet Anthony Sayer qui deviendra le premier grand maître de la Grande Loge.
Ce guide vous plongera dans les tableaux de Hogarth, vous montrera Chiswick House, villa au milieu d’un parc, construite pour devenir un temple afin que le duc de Burlington puisse y réunir ses frères. Retrouvons aussi ces grands visionnaires que furent l’architecte Christopher Wren, son apprenti Nicholas Hawksmoor, William Blake, graveur et poète, le philosophe Swedenborg. Faire revivre l’histoire maçonnique et ésotérique de Londres, tel est le but de ce guide qui vous entraînera à travers des visites, agrémentées de plans précis, sur les lieux de nos ancêtres maçons et templiers. Qui connaît cette petite église du Temple où, figés dans la pierre, dorment quatre chevaliers en armure ? Qui sait cette colonne surmontée de deux templiers partageant un cheval ?
À l’époque victorienne, au siècle des révolutions, glissons-nous dans ces nombreuses loges de proscrits français, bannis par Napoléon III, puis par Adolphe Thiers, à la chute de la Commune. Souvenons-nous de Martin Nadaud, de Louis Blanc ou encore de Jules Vallès, Victor Schoelcher et Garibaldi. C’est dans une loge française de Soho que le frère Le Lupez rédigera les principes de la Première internationale. Ils fréquentaient tous la loge Les Philadelphes d’où sortira un jour de 1899 la loge Hiram du GODF.
Ce guide n’oubliera pas Annie Besant, fondatrice du DH britannique ou même Aleister Crowley, personnage sulfureux, qui participa également à la grande aventure ésotérique. Et que dire de cette autre société secrète, la Golden Dawn ? Où retrouver le docteur Dee, mathématicien et conseiller d’Elizabeth I ? Des réponses que vous trouverez dans ce livre, Londres au fil des origines et de la franc-maçonnerie, qui vous plongera au coeur de ces quartiers que sont Soho, Fleet Street, Temple, Whitechapel, dans un Londres d’autrefois avec sa misère et ses espoirs. En tout cas un Londres plein de bonnes adresses de librairies spécialisées et de pubs oubliés…