Magalitdeslivres (blogueuse littéraire)

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Alors nous y voilà, c'est le moment où je dois parler de moi et c'est loin d'être facile.

Que dire? A l'âge où les autres petite fille jouaient à la maitresse moi je jouais à la bibliothécaire. Cette amour de la lecture je le dois à ma famille et surtout à ma mère et ma grand-mère que je voyais quotidiennement un livre à la main. Chez moi cette passion a vu le jour lorsque j'ai lu l'Odysée d'Homère et le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne. Et depuis elle n'a cessé de se développer. J'aime tout les genres: de la bit-lit à la chick-lit, en passant par la science-fiction et les thrillers. Mon mot d'ordre: tout livre commencé doit être fini car jusqu'à la dernière page tout peut basculer (et même si à priori je déteste un livre je ne suis pas à l'abri d'une bonne surprise). Je vous parlerais aussi de littérature jeunesse car je suis aujourd'hui maman de deux bouts de chou (5 et 9 ans) à qui j'espère bien transmettre à mon tour le virus de la lecture s'il ne choppe pas celui de papa qui est un geek. Accro aussi de séries télé vous n'êtes pas à l'abri que je publie aussi sur ce sujet.

Cinder

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Pocket Jeunesse

28 juin 2018

Coup de coeur garantie pour cette réécriture futuriste du conte de Cendrillon

Me revoici aujourd’hui pour vous parler du premier tome d’une saga qui a fait (et fait encore, quand j’y réfléchis) beaucoup parler d’elle sur la blogosphère : "Cinder". Personnellement, la première fois que j’ai entendu parler des "Chroniques lunaires" c’était sur la chaine booktube de Nine, "Les lectures de Nine". Elle avait l’air tellement enthousiaste et conquise par cette histoire qu’elle m’avait donné envie de tenter le coup.

Si vous me suivez, vous n’êtes pas sans savoir que depuis quelques mois déjà j’enchaine les lectures de réécritures de contes (merci au "Cold Winter Challenge", pour ça). Et je dois avouer que même si c’est un style qui se laisse lire, je ne suis que rarement conquise. Je m’attendais donc à passer un agréable moment, mais sans plus.

D’autant plus, que Marissa Meyer avait pris le risque de reprendre l’un des contes les plus connus "Cendrillon". C’était pour moi un pari osé et j’avais peur de ne pas adhérer. L’auteure allait devoir me faire oublier le conte de mon enfance, mais sans l’égratigner au passage (on ne touche pas à mes Madeleines de Proust, comme ça).

Et je dois reconnaitre qu’elle a réussi. Elle m’a conquise avec son histoire, qui est bien plus qu’une réécriture de conte. Elle se l’est appropriée et l’a totalement réinventé et dépoussiéré. Il ne m’a pas fallu longtemps pour oublier le personnage de mon enfance et me faire happer par l’histoire de Cinder.

Car, comment ne pas s’attacher à cette jeune fille mi humaine/mi cyborg (oui vous avez bien lu, cyborg), qui malgré son jeune âge et sa vie difficile, fait preuve de tellement de courage et d’humanité.

S’ajoute à cela un monde futuriste de dingue, qui est très abouti et surprenant. J’aurais presque envie d’aller m’y promener si je ne risquais pas d’attraper la «létumose», épidémie mortelle qui fait rage à Néo-Beijing et décime la population.

Quant à l’intrigue, elle est plutôt bien menée et prenante, même si comme beaucoup j’avais vu venir certaines révélations. Entre les intrigues à la cour, la course contre la montre pour trouver un vaccin contre la «létumose» et les spéculations concernant la venue sur Terre de Levana, la très redouté reine des Lunaires, on n’a pas le temps de s’ennuyer.

Et comme si cela ne suffisait pas, Marissa Meyer a saupoudré tous ça d’une romance. On la voit apparaitre au détour de certaines pages ce qui égaye notre lecture. J’ai beaucoup apprécié qu’elle ne soit pas la trame principale de l’histoire.

Vous l’aurez compris, j’ai été charmée par cette histoire qui est plausible et très bien travaillée. Je me demande où Marissa Meyer puise son inspiration. En plus, j’ai le pressentiment qu’elle a encore plein d’idée en réserve et que le meilleur reste à venir. C’est donc avec bonheur que je me plongerai dans le second tome de cette saga. C’est sans surprise que je place ce roman dans la catégorie coup de cœur.

28 juin 2018

Certains dons sont des cadeaux empoisonnés !

J’avais tellement entendu parler, sur la blogosphère, de Samantha Bailly, et de ce roman en particulier, que j’avais hâte de me plonger dedans. Avec de si bonnes critiques, le coup de cœur serait forcément de mise ! A moins que….

Je dois bien reconnaître, qu’au départ, j’ai eu beaucoup de mal avec le personnage d’Alice (et c’est mon seul bémol). Elle me tapait sur les nerfs et je ne la comprenais pas vraiment. Figurez-vous que du jour au lendemain cette demoiselle va se retrouver affublée d’un don. Et pas n’importe lequel ! Elle peut voir les liens qui unissent les gens sous forme de fils. Croyez-vous qu’elle l’utiliserait à bon escient ou se contenterait de l’ignorer. Eh bien, non ! Elle va s’en servir afin de se venger, par personnes interposées, de son ex-compagnon. Comment ? En traquant les hommes infidèles et en les débusquant. Je vous laisse imaginer l’air ravi de leur compagne à qui elle révèle le pot aux roses par mail (et ce, bien qu’elles ne lui aillent rien demandé).

Seulement voilà, au bout d’un moment elle se lasse, voir se dégoûte (il y a de quoi, non ?), et saisit l’occasion de reprendre sa vie en main en se trouvant un travail. C’est là qu’elle va rencontrer Raphaël, le seul individu sur terre avec qui son don ne fonctionne pas. Au fil des pages, nous voyons leur relation se transformer. On tremble, on rit, on pleure et on assiste à l’évolution et à la guérison d’Alice.

Dès les premières pages, j’ai été charmée par cette histoire que je trouve très originale. Ce don, si particulier, à su m’intriguer et c’est avec plaisir que j’ai tourné les pages afin d’en apprendre plus sur lui.

J’ai aussi beaucoup apprécié la façon qu’avait Samantha Bailly de narrer son histoire. Elle n’a pas hésité à mêler passé, présent et futur afin de nous permettre de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de son histoire. Loin de me déstabiliser cela m’a énormément plu.

Enfin, j’ai trouvé que la plume de l’auteure était fluide et addictive.

Toutefois, et je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi, la mayonnaise n’a pas prise.

Peut-être avais-je de trop grandes attentes ? Ou alors, et je dois être l’une des seules à le penser, la fin que j’ai trouvé décevante m’a achevé ?

Quoi qu’il en soit, ce roman comporte énormément de points positifs et ce n’est pas parce que cela n’a pas fonctionné avec moi que je ne vous le recommande pas chaudement.

Vous l’aurez compris j’ai apprécié ma lecture mais il m’a manqué ce petit je ne sais quoi pour vraiment me captiver. Cela reste néanmoins une jolie histoire, originale et servi à merveille par la plume de l’auteure.

28 juin 2018

Une héroïne de caractère

Cela faisait un petit moment que j’avais lu le premier tome de cette saga de bit-lit. Malgré une lecture en demi-teinte (ma chronique du tome 1, c’est par ici <3), il était plus que temps que je me plonge dans le second opus de ce pilier du genre.

Je sais que je me répète, mais je tiens encore une fois à saluer le travail de la maison d’édition "Milady" concernant leurs couvertures. Elles sont toujours sublimes et celle-ci ne déroge pas à la règle.

C’est avec un à priori neutre et sans en avoir de grandes attentes que j’ai débuté ma lecture de ce deuxième tome. Et force est de constater que j’ai été agréablement surprise.

Tout d’abord, j’ai vraiment apprécié l’intrigue. Le mélange de bit-lit et d’enquête policière a su me happer.

L’imagination de Laurell K. Hamilton est toujours aussi prolifique et folle. Elle l’a encore une fois mise à contribution pour développer son univers très riche et sombre (à la limite du glauque parfois). Mais comme lors de la lecture du premier tome je me suis retrouvée, à certains moments, complètement larguée face à celui-ci. J’espère vivement que cela va changer dans les tomes à venir car c’est un peu déstabilisant.

Autre petit point négatif, et encore ça ne m’a pas dérangé plus que ça, c’est les nombreuses répétitions. Si à la fin du roman vous n’avez pas compris que Jean-Claude était sexy, qu’Anita suait beaucoup et qu’elle raffolait des Nike c’est que vous avez la mémoire de Dory le poisson dans Nemo !

Pour moi, le grand point fort du roman c’est encore une fois le personnage principal : Anita Blake. C’est un personnage tout en contraste. Il est difficile de ne pas s’attacher à ce petit bout de femme si faible et fort à la fois, cette grande gueule à l’humour noir qui a la main sur le cœur. Il est intéressant de la voir naviguer à la frontière entre le mal et le bien, frontière qu’elle réussit à ne pas franchir que grâce à sa très grande probité. C’est l’air de rien qu’elle sait s’imposer et mettre une raclé à n’importe quel idiot qui aurait décidé de la sous-estimer.

Et que dire, de sa capacité innée à se mettre dans les problèmes jusqu’au cou. C’est un don que peu de gens lui envie ! Quant à sa relation avec Jean-Claude, maître vampire et accessoirement son maître à elle, elle arrive comme la cerise sur le gâteau.

La lecture de ce deuxième tome a été une véritable bonne surprise. Grâce à lui j’ai passé un agréable moment malgré quelques bémols. J’ai hâte de me plonger dans le tome 3 afin de retrouver Anita.

28 juin 2018

Coup de chaud en Alaska

Attention: je n'ai lu que le roman coup de chaud en Alaska.

Dans "Coup de chaud en Alaska" nous allons faire la connaissance de Sloan.

Sloan c’est le genre d’amie que l’on rêve toutes d’avoir. Le genre à traverser les Etats-Unis afin de nous venir en aide. C’est en tout cas ce qu’elle a fait en quittant la ville de New-York pour rejoindre son amie Jane dans la petite bourgade d’Indigo, en plein milieu de l’Alaska. Celle-ci, en conflit avec sa demi-sœur pour une histoire d’héritage, s’est mis tout le village à dos.

Car Indigo c’est le style de petit village où il fait bon vivre, où tout le monde se connait et où on peut compter les uns sur les autres. L’entraide et la solidarité sont les maitres mots.

Bien décidée à renverser la situation, Sloan va commencer par remettre à sa place l’avocat de son amie, maitre Walker Montgomery, qui, elle en est sûre, ne peut-être qu’un incompétent.

Puis, elle va se lancer dans une opération de charme à grande échelle. Allant même jusqu’à s’inscrire au, très prisé et célèbre, concours aux célibataires organisées par trois charmantes grand-mères de la bourgade dans le but assumé de casser leur indécrottable célibataire de petit-fils.

Mais si le lot à gagner était l’amour, Sloan serait-elle le reconnaitre et saisir sa chance ?

J’ai vraiment apprécié la plume de l’auteur qui est tout en douceur. Les actions s’enchainent avec une telle facilité que l’histoire semble couler de source. Tout se déroule sans véritable heurts et notre cœur se ballade sereinement au fil des pages.

Quant à la romance entre Sloan et Walker, je l’ai juste trouvé trop mimi. Dès leur rencontre il y a des étincelles dans l’air et on n’attend plus qu’une chose que le feu prenne.

L’humour très présent m’a aussi permis de passer un agréable moment.

Mais ce que j’ai le plus apprécié s’est l’ingérence de ses grands-mères dans la vie de leurs petits-fils. Elles ont-elles-mêmes connu l’Amour avec un grand A, et sont persuadées que la vie ne vaut la peine d’être vécu qu’à deux. Elles ne ménagent donc pas leurs efforts, et ce depuis des années, afin de voir leurs petits-fils s’épanouir dans une vie de couple heureuse. Le concours qu’elles organisent est pittoresque et contribue à la survie du village.

Et maintenant, il est temps d’évoquer les sujets qui fâchent. « Coup de chaud » en Alaska est le premier tome d’une trilogie paru en anglais. A l’heure d’aujourd’hui seulement ce tome a été édité en France par les éditions « J’ai lu » et la traduction des deux autres tomes n’est pas à l’ordre du jour.

Alors, je comprends très bien que les maisons d’éditions sont régies par des enjeux financiers, mais à chaque fois que je me retrouve dans ce genre de situation ça me fait tiquer. Je trouve que, dans une certaine mesure, c’est un manque de considération pour les lecteurs qui attendent peut-être avec impatience de lire la suite. Malheureusement on ne peut pas y faire grand-chose. On ne peut que subir ses choix éditoriaux, ou pour les plus courageux se mettre à lire en anglais.

J’ai beaucoup apprécié ma lecture, même si je concède volontiers que ce n’est pas la meilleure romance que j’ai lu. Au fond, elle ne casse pas trois pattes à un canard, mais avec moi la mayonnaise à prise et j’ai passé un agréable moment, tout en douceur. Et après tout n’est-ce pas ce que l’on attend de ce genre de littérature ?

Tome 1 : Enfance, adolescence

Folio

9,40
25 juin 2018

A couper le souffle

Aujourd’hui, je vais encore une fois vous parler d’un roman qui a défrayé la chronique tant par la qualité de la saga familiale dont il est issu, que par le mystère entourant son auteur. Il s’agit de "L’amie prodigieuse" d’Elena Ferrante. Et c’est avec mon amie Blandine du blog "Vivrelivre" que je me suis jetée à l’eau.

Pour moi, ce roman c’est comme un petit vin sans prétention. Je m’explique ! Au début, on se dit qu’il n’a rien d’exceptionnel. Mais au fur et à mesure qu’on le déguste, on apprend à l’apprécier au point qu’il nous devient essentiel.

Loin de moi l’idée d’embellir la vérité. Au départ, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher. Très clairement, l’alchimie n’était pas au rendez-vous ! Mais au fil des pages, je me suis laissée prendre par l’histoire et les personnages qui ont su me captiver. Tout s’est produit l’air de rien, en catimini. Toutefois, une chose est sûre à la fin j’étais conquise et c’est le cœur gros que j’ai refermé ce livre.

"L’amie prodigieuse" est une fresque historique à couper le souffle. Le portrait que nous dresse l’auteure de l’Italie de la fin des années 50 est tout simplement sublime. C’est un tableau aux milles détails qu’elle nous livre.

Mais c’est surtout, à mon sens, une histoire d’amitié que le temps n’a su altérer. Une histoire d’amour, de haine et de compétition entre deux fillettes.

D’un côté, il y a Elena (alias Lenù ou Lenuccia), la gentille et obéissante petite fille, et de l’autre Rafaella (alias Lila ou Lina), la méchante et sauvageonne gamine.

A priori, sur le papier, tous les opposent ! Et pourtant, presque par hasard, elles vont devenir meilleures amies. C’est dans l’adversité que va se forger cette amitié teintée de rivalité. Et loin de la briser cela va les amener à donner le meilleur d’elles-mêmes. Inséparables, leurs chemins vont s’éloigner à la fin du primaire.

Bien que toutes les deux très intelligentes (l’une sans effort, l’autre à la sueur de son front), seul la famille de Lenù se laissera convaincre par la maîtresse (et non sans mal !) de la faire poursuivre ses études car cela à un coût. Lila, elle, se retrouvera déscolarisée. Après tout, à l’époque, l’éducation des filles étaient à des années lumières des priorités de ces familles aux revenus modestes. Malgré tout, elles n’auront de cesse de se retrouver afin de mieux se quitter.

Dans ce quartier populaire, où se croisent aussi bien des familles défavorisées qu’aisées, l’honneur et la fierté sont aux centres de toutes les préoccupations.

On est attendri d’y voir évoluer Lenù et Lila. C’est non sans heurts qu’elles passent de l’enfance à l’adolescence dans ce quartier gangréné petit à petit par la mafia.

Et même si au début ça demande un effort de concentration face à la multitude de personnages (et de surnom) qui nous perdent, très vite tout nous devient naturel et on se retrouve embarqué dans les aventures des deux fillettes. Aventures que l’on abandonne le cœur gros et avec un sentiment de nostalgie nous rappelant notre enfance perdue.

Vous l’aurez compris, entre "L’amie prodigieuse" et moi, cela n’a pas était le coup de foudre. Au contraire, c’est un roman que j’ai appris à apprécier. Il s’est creusé une place de choix dans mon cœur, tout en douceur et à mon insu. C’était loin d’être gagné et pourtant il a réussi à me rendre impatiente de lire le tome n°2. En toute sincérité, on est passé à un chouïa du coup de cœur.