Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Conseillé par
5 janvier 2014

Cape Cod, policier

Le récit tourne autour du fameux jour, en spirale, et finit par se resserrer lors des dernières pages pour nous apporter le fin mot de l'histoire. Et quel mot !

J'ai aimé le personnage de Mlle Channing, jeune femme libre et gai au début du récit, élevé en Europe au gré des voyages de son père.

J'ai aimé le père de Henry, homme bon et intelligent, malgré ce qu'en dit son fils. Celui-ci, toujours en opposition avec son père, ne comprend pas la bonté de M. Griswald.

Car ce roman est également le roman d'un adolescent, qui veut s'extraire du carcan familial. Mais, encore sous l'emprise de son imagination débordante et sensible, il va commettre l'irréparable.

C'est également un roman sur les apparences, les déductions faciles qui coûtent la vie à des innocentes.

C'est, enfin, un roman sur le mensonge qui gâche votre vie, insidieusement.

L'image que je retiendrai :

Celle du phare de la couverture, qui n'éclaire en rien l'action des personnages, mais qui est omniprésent dans le récit.

Conseillé par
28 décembre 2013

policier, humour

C'est avec joie que j'ai retrouvé Mémé Cornemuse, même si, dans mon souvenir, elle était moins vulgaire.
Ce fut une lecture humoristique agréable, ponctuée de moments de grande philosophie façon JCVD. Sans oublier l'Annie, qu'il ne s'agit pas de critiquer devant Mémé.
L'enquête est menée tambour battant, mais ce n'est pas dans ce roman le plus important.
L'auteure sait filer la métaphore du conte jusque dans les moindres détails.
Il me tarde de retrouver l'increvable dans sa nouvelle aventure.
L'image que je retiendrai :
La dernière, celle du mariage de Mémé en grand tralala. Ca vaut son pesant de cacahouètes.

Conseillé par
28 décembre 2013

Algérie, enfance

Voici un roman difficile sur l'Algérie.
Difficile dans sa construction : le narrateur ne cesse de faire des aller-retour entre présent et passé. Un passé qui n'apparaît pas forcément très clairement.
Le texte est dense, et laisse peu de place à la respiration.
L'Histoire de l'Algérie, qui constitue la trame de fond du roman, est noire. Et ce que dit l'auteur de son propre pays n'invite pas à aller le découvrir. Il a parfois des mots très durs. Mais s'il ne mâche pas ses mots, il peut se le permettre, habitant lui-même encore en Algérie.
J'ai tout de même pris plaisir à lire l'histoire de cette famille bancale qui tente de survivre au milieu du chaos ambiant.

Une famille dont on sent que l'auteur la souhaiterai à l'image de son pays : une grande famille riche, puissante, mais tombée dans la corruption et la survie, et dont les membres sont éparpillés aux quatre coins du globe sans espoirs de retour.
L'image que je retiendrai :
Celle du phalanstère dans lequel se déroulait des choses bien mystérieuses et secrètes pour un petit garçon.

Conseillé par
28 décembre 2013

Tétraplégie

Fabien Marsaud nous offre donc une plongée dans l'univers des centres de rééducations, vus du côté patient.
Car il faut être patient, rien en sert de s'énerver. Et de toute façon, vous ne pouvez pas, physiquement parlant. Cette vie dans un lit est l'apprentissage de ce mot.
L'auteur revient tout de même, après sa "sortie", voir ses anciens amis qui eux, ne remarcheront jamais.
Et pourtant, leur envie de vivre est toujours la plus forte.
L'image que je retiendrai :
Celle du copain, sur le ventre sur son brancard, et qui ne parvient pas à passer la porte de la chambre pour entrer.

Conseillé par
28 décembre 2013

Amour, deuil

J'avais été quelque peu déçu par le précédent roman de l'auteur "Les insurrections singulières", dont j'avais trouvé la seconde partie un peu moins intéressante.
J'hésitais donc longtemps à ouvrir ce roman-ci. Erreur !
J'ai véritablement été emballée par l'histoire et les personnages, cette fois-ci beaucoup plus travaillés.
Des personnages en souffrance, mais qui vont de l'avant ; des personnages ouverts à l'inattendu.
Et puis les portraits du Fayoum, qui ponctuent le récit, et dont Octave cherche à percer le mystère.

Et puis les haïkus, si justes, si beaux.
Une histoire de vie bouleversante, un roman émouvant.
L'image que je retiendrai :
Celle du jardin de la Grande maison dans lequel il est agréable de se promener pieds nus.