- EAN13
- 9782809731392
- Éditeur
- Philippe Picquier
- Date de publication
- 03/03/2016
- Collection
- Littérature Grand Format
- Langue
- français
- Langue d'origine
- coréen
- Fiches UNIMARC
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Gros-Yeux a quatorze ans lorsqu’il arrive avec sa mère dans l’immense décharge
à ciel ouvert de Séoul. Là vivent pas moins de deux mille foyers, dans des
cahutes accrochées au flanc de la montagne d’ordures, en une société fortement
hiérarchisée dont le moindre aspect – travail, vêtements, nourriture, logement
– provient des rebuts du monde extérieur.Gros-Yeux se lie d’amitié avec un
garçon disgracié, un peu simple d’esprit, qui lui fait découvrir les anciens
habitants du site, ou plutôt leurs esprits bienveillants, lorsque l’île de la
décharge était encore une terre vouée aux cultures agricoles et aux cultes
chamaniques. Car ce sont les êtres démunis, abandonnés des hommes, enfants,
marginaux, infirmes, qui entretiennent la mémoire de ce qui n’est plus,
l’étincelle du vivant là où tout se périme et se corrompt. Ils communiquent
avec l’invisible, un monde où tout respire et vit ensemble.Hwang Sok-yong ne
donne pas de leçons, non, il donne à voir. Des images se lèvent et ne nous
quittent plus. A l’opposé d’une logique marchande où les choses sont destinées
à une rapide destruction, ces images nées du pouvoir des mots ne s’altèrent
pas, continuent à briller dans notre imaginaire.
à ciel ouvert de Séoul. Là vivent pas moins de deux mille foyers, dans des
cahutes accrochées au flanc de la montagne d’ordures, en une société fortement
hiérarchisée dont le moindre aspect – travail, vêtements, nourriture, logement
– provient des rebuts du monde extérieur.Gros-Yeux se lie d’amitié avec un
garçon disgracié, un peu simple d’esprit, qui lui fait découvrir les anciens
habitants du site, ou plutôt leurs esprits bienveillants, lorsque l’île de la
décharge était encore une terre vouée aux cultures agricoles et aux cultes
chamaniques. Car ce sont les êtres démunis, abandonnés des hommes, enfants,
marginaux, infirmes, qui entretiennent la mémoire de ce qui n’est plus,
l’étincelle du vivant là où tout se périme et se corrompt. Ils communiquent
avec l’invisible, un monde où tout respire et vit ensemble.Hwang Sok-yong ne
donne pas de leçons, non, il donne à voir. Des images se lèvent et ne nous
quittent plus. A l’opposé d’une logique marchande où les choses sont destinées
à une rapide destruction, ces images nées du pouvoir des mots ne s’altèrent
pas, continuent à briller dans notre imaginaire.
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