Correspondance, Lettres 1 à 954
EAN13
9782251914978
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Editio minor
Langue
français
Langue d'origine
latin
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Correspondance

Lettres 1 à 954

Les Belles Lettres

Editio minor

Indisponible
La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l’une des plus abondantes que
l’Antiquité nous ait léguées : près d’un millier de lettres qui représentent
un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel,
celui d’un citoyen qui se trouvait au coeur des intrigues au dernier siècle de
la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir.
Elles nous brossent surtout le portrait d’un homme, avec ses forces et ses
faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions.
Elles permettent d’humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil
des pages, ses soucis d’homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de
courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Était-il toujours sincère ?
Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du
trait qui assassine sa cible sont partout présents… Elles révèlent encore un
homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort
que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux
principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron
gourmand jusqu’à s’en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation
avec « un petit coup dans le nez », comme il l’écrit lui-même. « Que de
plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si
on les rendait publiques », reconnaît-il dans l’une de ses missives. La
correspondance n’offre pas à lire la Vérité, mais bien plutôt la vérité d’un
homme qui fut l’une des plus grandes figures de cette République agonisante et
à qui nous devons les fondements d’une pensée proprement romaine ainsi que
l’élaboration d’une philosophie de l’histoire qui a nourri pour des siècles
notre civilisation. Cicéron fut, en son temps, le plus grand défenseur de la
liberté, cette libertas au nom de laquelle il luttait contre le pouvoir du
tyran, qu’il se nommât César, Pompée, Antoine ou Octave. Le coeur de son
engagement.
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