Tous tes enfants dispersés est un récit bouleversant de trois générations touchées par la génocide des Tutsi de 1994 : Blanche, jeune fille ayant fuit son pays pour la France, sa mère Immaculata, restée au Rwanda, et Stokely, le fils de Blanche que l'on voit grandir au fil du roman. A travers ce triptyque de voix, c'est l'horreur de la guerre qui est rappelée, c'est le déracinement, la fuite, mais pas seulement. Beata Umubyeyi Mairesse relate avec brio la reconstruction de soi, le pardon, le dialogue renoué entre celle qui est restée, et celle qui est partie, notamment à travers la figure du petit-fils, le lien unissant la mère et la fille.

Ce fabuleux roman, tout en rappelant les responsabilités coloniales françaises au sein de la guerre au Rwanda, est l'expression de la restauration culturelle d'une mémoire déchirée mais progressivement reconstruite à travers le dialogue familial.

Dans les années 20, les Montagov et les Cai se partagent un Shanghai déjà très fragmenté par l'occupation des soldats Français et Anglais. Après l'apparition d'un monstre qui pousse les habitant.e.s de la ville à se suicider, Juliette, l'héritière du Scarlet Gang, va devoir s'associer à Roma, le fils du leader du clan adverse, les White Flowers.

Avec ce roman, Chloé Gong réussi à redonner du peps à la célèbre pièce du dramaturge britannique. Juliette devient une jeune femme déterminée à obtenir des réponses qu'importe le prix à payer (et en utilisant souvent quelques couteaux ou son pistolet), et de Roma un futur leader qui n'aspire qu'à la paix. A leurs côtés, on retrouve Marshall Seo et Benedikt Montagov chez les White Flowers et Rosalind et Kathleen, les cousines de Juliette. Des personnages secondaires attachant.e.s qui suivent leur propre voies et qui apportent une diversité de personnalités et motivations tout au long de l'histoire. Gong en profite pour revenir sur la situation politique d'une Chine occupée et tiraillée par des forces étrangères en y ajoutant une pointe de fantastique qui fait que l'on a beaucoup de mal à reposer le roman !

Un premier roman fabuleux donc, dont la suite, Our Violent Ends, arrive en novembre 2021 !

Orpheline, Rin intègre à l'adolescence la prestigieuse école militaire de l'empire de Nikara, où elle choisit de se spécialiser dans le chamanisme. Quelques années plus tard, la guerre éclate entre l'empire et l'île de Mugen, et elle est envoyée dans une unité de chamanes, dirigée par Altan, le dernier survivant du massacre des Speerly.

Premier tome d'une flamboyante trilogie qui s'est terminée en novembre dernier avec The Burning God, The Poppy War renouvelle le genre de la fantasy chinoise avec une anti-héroïne aux choix parfois questionnables et qui ne recule devant rien pour arriver au bout de ce qu'elle a entrepris. Le roman aborde également avec brio les associations politiques, les trahisons et les formations d'alliances tout en revenant sur l'horreur des guerres sino-japonaises et tout particulièrement sur le massacre de Nikan.

Cemetery Boys est une vraie pépite d'urban fantasy, un roman young adult sur l'acceptation de soi de Yadriel, jeune garçon transgenre, désirant prouver à sa famille qu'il est digne de devenir brujo (homme accompagnant les défunt.e.s dans le monde des mort.e.s dans la communauté latinx). Aiden Thomas aborde de manière sincère les thèmes de la transidentité et de l'homosexualité en y mêlant magie et mystère dans un environnement où règne la culture latinx, quelques jours avant la célébration de la fête des mort.e.s, le Día de Muertos.

« Sidi se sumerge en la alta Edad Media en un libro cuyo título, Sidi, remite, sin necesidad de mayores aclaraciones, a un personaje emblemático de la historia nacional. » - Bégonia