Comment rêvent les morts

Lydia Millet

Le Cherche Midi

  • Conseillé par
    21 juillet 2017

    Etats-Unis

    Depuis son plus jeune âge, Thomas vénère le Dieu Dollar, les mécanismes implacables et la beauté glaciale de la société capitaliste. Agent immobilier sans scrupules, il n’a d’autres horizons que l’enrichissement et l’accumulation. Jusqu’au jour où quelques événements successifs, une histoire d’amour avortée, un bouleversement familial, la mort d’un coyote vont provoquer chez lui une crise spirituelle sans précédent.
    Peu à peu, il se met à nourrir une étrange obsession pour les zoos, les espèces en captivité, celles en voie de disparition.
    Le propos de l’auteure est donc de nous montrer un monde réel à l’agonie, la protection nécessaire de l’environnement. C’est important, pour les américains, de prendre conscience que l’environnement est en danger.
    Si j’ai pris plaisir à lire ce roman d’un jeune loup aux dents longues qui s’ouvre au Monde, je ne suis toutefois pas convaincu par le style de l’auteure. Et sa conclusion est bien plate.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la passion subite du héros pour les zoos (moi qui ai toujours détesté ça).

    http://alexmotamots.fr/comment-revent-les-morts-lydia-millet/


  • Conseillé par
    7 octobre 2011

    Enfant, Thomas n’avait qu’un seul but : gagner toujours et encore de l’argent. Qu’il devienne agent immobilier avec comme seul crédo le bénéfice était une suite logique. Sa vie va basculer à la suite de plusieurs incidents. Des drames petits ou grands qui vont lui permettre d’ouvrir les yeux sur le monde et de prendre conscience de la vraie valeur de la vie.

    Si à la lecture des quarante premières pages, je me suis demandée (avec angoisse) à plusieurs reprise s’il s’agissait bien d’un livre de Lydia Millet que je tenais entre les mains, la suite me l’a bien confirmée. Ouf ! Après un premier chapitre un peu lent sur l’enfance de T. ( ou Thomas si vous préférez), on le découvre à l’âge adulte.Agent immobilier brassant beaucoup d’argent et célibataire. Lorsque son père quitte sa mère, cette dernière vient s’installer chez lui. Sa mère frôle de très près la mort et en revient définitivement changée. Et il s’agit du premier domino qui va déclencher la chute des autres. Thomas rencontre l‘amour en la personne de Beth, une jeune femme adorable, gentille qui décède brutalement. Une espèce animale s’éteint sur une île où il menait son plus gros projet immobilier. De fil en aiguille, Thomas s’intéresse aux animaux en captivité. Il délaisse peu à peu les gens superficiels et s’ouvre à l’essence de la vie.Car une suite de dominos qui s’effondre peut révéler des splendeurs.


    Je ne vais pas vous raconter entièrement ce livre. Je vous dirai juste qu'il n'y a pas de happy end et que mon petit cœur d’artichaut handicapé s’est serré fortement à plusieurs reprises (quand vous le lirez, vous comprendrez pourquoi). Bien entendu,il s’agit du système capitaliste qui est pointé du doigt, ce besoin toujours important et impétueux d’avoir encore plus d’argent. Mais il y a autre chose.
    Lydia Millet apporte une autre dimension, du respect et une valeur ajoutée à la vie quel que soit son origine. Contrairement à son précédent livre Le cœur est un noyau candide, je n’ai pas retrouvé les accents à la Richard Powers dans l’écriture. Et, cet aspect m’a manquée …

    Mais, il s’agit d’un bon livre à mettre entre toutes les mains !